FAQ

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[notice]Les réponses aux 5 questions suivantes supposent qu’on est dans le cas d’une boue activée avec décantation secondaire et ne s’appliquent en aucun cas à un traitement primaire en amont de biofiltres ou MBBR[/notice]

La présence d’un décanteur primaire peut-elle créer des carences en carbone sur l’étage biologique?

Oui, cela impacte essentiellement la capacité à dénitrifier.

Comment peut-on remédier à ce problème sans ajouter du méthanol dans l’étage biologique ?

La solution consiste à by-passer partiellement le décanteur primaire si la conception le prermet, l’ajout de méthanol étant le plus fréquemment utilisé en post-dénitrification. Pour les nouvelles installations, la conception doit permettre un by-pass partiel du décanteur primaire. Le ration C/N (DBO5/N-NO3) doit être compris entre 3 et 4 pour avoir une dénitrification satisfaisante.

Peut-on faire du recyclage des boues primaires dans l’étage biologique pour apporter du substrat carboné? Quelles sont les conséquences?

Oui, quand le by-pass n’est pas possible, on utilisera une partie des boues primaires mais attention à l’accumulation de filasses au niveau des diffuseurs et des équipements à l’aval. Dans ce cas-là, le temps de séjour des boues primaires doit être court pour éviter tout dysfonctionnement biologique lié à la septicité.

Peut-on by-passer totalement la décantation primaire au niveau d’une filière de traitement des eaux domestiques ?

C’est possible si la station d’épuration est sous-chargée, par contre les performances de la digestion anaérobie (lorsqu’elle existe) seront moins élevées.

Connaissez-vous des stations de traitement des eaux domestiques de grande taille (autour de 140 000 EH) qui suppriment la décantation primaire pour éviter une carence en carbone ?

On recense de nombreuses stations d’épuration qui by-passent partiellement la décantation primaire (ou qui réinjectent des boues). Dans quelques cas de stations très sous-chargées, le décanteur primaire peut-être totalement by-passé.


Quels sont les inconvénients et les avantages de l’aération par l’oxygène pur au lieu de l’air surpressé dans le cas des boues activées?

Le principal inconvénient de l’oxygène pur est son coût. Il présente cependant l’avantage de pouvoir être mis en appoint, il permet d’accroître facilement l’apport en oxygène d’une station d’épuration surchargée en attente de travaux par exemple, ou pour traiter des pointes de charge (activités vinicoles par exemple).


Le domaine des biotechnologies est en plein développement. On voit apparaître régulièrement de nouvelles souches bactériennes pour améliorer les performances, réduire la production de boues, et diminuer les coûts d’exploitation. Que peut-on en dire?

Les boues biologiques sont une matrice complexe, constituée de bactéries (1012/L) et d’autres micro-organismes. Ce milieu est en équilibre dynamique avec les conditions de fonctionnement de la station d’épuration et la typologie des effluents : il s’y exerce une pression sélective très forte (biodiversité limitée). Tout micro-organisme exogène sera donc en compétition avec les autres micro-organismes déjà présents et aura beaucoup de mal à se développer, voire disparaîtra rapidement du système (cf. exemple concret de la fiche sur la bioaugmentation fongique). A titre d’exemple, si on fait le rapport des masses pour une STEP de 1000 EH, on a 1 kg de produit pour 600 kg de MVS dans le réacteur (1014 bactéries/kg MVS).


Comment évaluer l’augmentation de la charge à traiter induite par un dispositif de traitement des graisses ?

Les éléments de réponse se trouvent dans le document technique FNDAE N°24 : « Performance des systèmes de traitement biologique aérobie des graisses – Graisses issues des dégraisseurs de stations d’épuration traitant des effluents à dominante domestique », disponible sur www.fndae.fr